Chasseur93, modérateur et membre très investi dInfo-ecigarette, a effectué une Visite des locaux de Cigartex au Bourget, afin de récolter un maximum dinformations pour mieux comprendre la société Cigartex, ses produits et ses objectifs, à court, moyen et long terme. Avant de commencer, un énorme merci à Chasseur93 qui a pris du temps pour rédiger cet article pour le site et pour avoir fait la démarche de chercher et se déplacer. Merci aussi à léquipe de Cigartex pour avoir accordé cet accueil chaleureux, mais surtout inattendu, à une personne intéressée par le sujet et à un site internet très modeste.

Chasseur93 le 18.03.2008 

Je me suis rendu à la boutique de Cigartex le 18 Mars 2008 au 27, rue du Colonel Moll au Bourget. Elle se trouve dans une zone pavillonnaire bordée de quelques entreprises. Un jeune homme m’accueille. Je me présente en tant que représentant du site info-ecigarette.fr . Ce jeune homme me présente à Pascal Doussinaud, gérant de la société et responsable des relations publiques en Europe (Le monsieur à moustache que vous voyez dans la vidéo de chez Cauet qui lui fait tester la cigarette et le cigare électronique). Il m’indique que Marc Chenoll, son associé et responsable mondial, est de passage en France pour quelques jours et qu’il veut bien me recevoir. Pascal Doussinaud et moi-même nous rendons au premier étage dans le Bureau de Marc Chenoll, dans lequel je resterais plus de deux heures.

 
 
La société Cigartex est contrôlée au niveau européen par "Pascal Doussinaud" et  représente 60% du marché français. Ils sont fabricants de leurs produits et font partie des seuls en France à avoir un numéro d’importation des douanes et ont commencé leurs importations en août 2007 après plusieurs années de développement. Léquipe de "Marc Chenoll", le responsable à linternational, est installé sur une île de  Hong-Kong et dirige leurs usines à Shenzhen qu’ils peuvent rejoindre grâce à un métro passant sous la mer. Le site Internet est géré depuis les Caraïbes.

Deux dossiers, dans des sous-chemises roses, trônaient sur le bureau de Marc Chenoll. L’un était un rapport commandé auprès d’un laboratoire sanitaire, l’autre contenait les demandes dautorisations à l’AFSSAPS pour les ventes de cigarettes électroniques avec cartouches nicotinées.
Ma première question a tout de suite été sur le rapport sanitaire. La cigarette électronique n’est pas toxique. Leur rappelant que, dans la notice de leur cigarette, était indiqué qu’elle était contre-indiquée aux femmes enceintes ou allaitants, ils m’ont répondu que c’était un principe de précaution reprenant celui de la cigarette standard.

Le seul produit nocif est la nicotine. Pascal Doussinaud m’a même dit que le besoin de nicotine restait dans le corps 10 jours et que je ferais mieux de fumer directement des zéro nicotine.
 
Leur politique commercial est simple. Des représentants se partagent le territoire. Ils représentent, en général, un département. Ce sont les seuls à pouvoir proposer des Cigartex aux revendeurs du secteur. Ils m’ont même indiqué que, la veille, ils avaient refusé une vente de 1000 cigarettes à un revendeur non immatriculé, afin de ne pas encourager de marché parallèle et des ventes clandestines. Ils ont pu m’indiquer qu’ils étaient en train de passer un accord pour être revendu dans les 400 points de vente dun gros réseau de distribution français. Les pharmacies devraient aussi pouvoir vous proposer leurs produits.

De nouveaux marchés se présentent à eux grâce à l’interdiction de fumer dans les lieux publics. Durant ma présence, un grand Hôtel a commandé 150 cigarettes pour leurs clients qui veulent fumer dans leurs chambres. Leurs commerciaux tapent aux portes des hôtels et des discothèques pour présenter leurs produits et rencontrent donc une grande tolérance pour l’utilisation de leurs produits en ces lieux.
 
Au niveau marketing et image de marque, Marc Chenoll et Pascal Doussinaud m’ont montré fièrement la photo de la moto Benelli dusine qui a gagné le Bol d’Or en classe proto, pour le premier engagement  du team Cigartex Sport. Contrairement aux vendeurs de cigarettes, ils ont réussi à avoir leur nom sur une moto de course en signifiant qu’ils ne vendaient pas de tabac. Ce premier succès vient de les conduire à engager une voiture de compétition dans la Porsche Cup pour lannée prochaine. La cigarette fait donc son grand retour en sport mécanique, mais dans sa version électronique
 
La production des cigarettes électroniques se fait à Shenzhen en Chine pour la plupart des marques. Le montage des pièces se fait manuellement, tout comme le chargement des cartouches qui se fait à l’aide de seringues. Tout du moins, avant les récents investissements de Cigartex. Un nouveau modèle de cigarette va bientôt être mis sur le marché. Celui-ci n’utilisera plus la technologie de micro-switch à membrane (qui se bloque de temps en temps) pour contrôler la chauffe. Ces modèles seront montés sur des chaînes, à la main, à l’aide de loupe, puis moulés dans une machine coûtant environ 60000 euros.

La copie de la concurrence en sera plus difficile puisque cette machine est l’exclusivité de Cigartex. Ce modèle sera aussi composé d’un filtrage ultra précis pour contrôler l’entrée du flux d’air. J’ai eu la chance de l’avoir en main, son épaisseur est très proche d’une cigarette: environ 9mm et sa longueur 110mm. Ils m’ont avoué avoir lancé la fabrication dun premier modèle de mini cigarettes qu’ils ont refusé de mettre sur le marché pour des problèmes de qualité. Ces modèles ont été démarqués puis revendus sur des marchés tels que la Turquie, en vrac dans des sacs.

L’investissement s’est fait aussi au niveau du chargement des cartouches. Pour avoir un produit homogène, le produit est constamment brassé dans le réservoir. Puis, pour le remplissage, un doseur comportant 5 pipettes charge la quantité exacte de produit dans les cartouches. L’opérateur n’a qu’à placer la machine au-dessus des cartouches. Ensuite l’emballage se fait manuellement.

J’ai aussi eu la chance de voir un autre prototype. Un boîtier de rangement pour votre cigarette électronique, qui est pourvu d’une batterie permettant de charger 6 fois la batterie de la cigarette. Le rêve du globe-trotter.

Un coffret de transport simple devrait aussi faire son apparition, avec un petit miroir pour nos femmes. (Parce qu’elle le vaut bien !)
De nouveaux parfums ont été développés. Trois flacons venaient d’être livrés sur lesquels on peut lire le nom de grandes marques de tabac.

Je n’ai pas pu tester ces parfums, mais au nez, j’ai constaté une grande différence entre les marques. J’ai, par contre, essayé le nouveau parfum pomme épicé, c’est un grand plaisir, il a un léger goût poivré qui reste en bouche et dans la gorge après quelques tafs. Un parfum tabac brun est en développement, le goût sera entre Gauloise et Gitane. Il faut savoir que la conception d’un parfum se fait en plus d’un mois. Les taxes d’importation des cartouches sont de 33%, comme pour le parfum, parce quelles contiennent un peu de parfum.
 
Cigartex annonce avoir, au moins, six mois d’avance sur la concurrence. C’est pour cela qu’ils développent des technologies de plus en plus poussées afin de gagner du temps. Mais, dans les usines des différents fabricants, il n’y a, pour un employé, qu’à traverser la route pour passer à la concurrence. Quand ce n’est pas la même usine qui fabrique pour différentes marques. Ils m’ont même indiqué que la copie d’un de leur premier modèle de mini s’est fait à cause d’un de leurs ingénieurs Chinois qui venait de les quitter en emportant les plans. Je nai donc pas eu le droit de prendre une seule photo de leur future nouvelle mini.

J’ai ensuite visité les locaux, les expéditions se préparent au sous-sol par deux jeunes hommes. Les étiquettes des colissimos sont imprimées grâce à un logiciel relié aux serveurs de la poste. Ils protègent leurs colis en intégrant des chips de polystyrène.

Au rez-de-chaussée se trouve le service commercial. Ils répondent au téléphone dans plusieurs langues (portugais, russe, anglais, espagnol, italien…). Ils gèrent aussi les commandes et relations internet.

Les commerciaux ont, à leur disposition, un camping-car pour se rendre sur les salons et transporter un maximum d’échantillons.

Au rez-de-chaussée toujours, se trouve un petit laboratoire. Il y a un oscilloscope, des bancs de tests et un scanner à rayon X. Pascal Doussinaud a effectué quelques expériences. Le scanner à rayon X. 

On peut y voir une vue d’une batterie

Ils peuvent voir si la batterie est tombée ou si une soudure est cassée. Il a aussi testé une nouvelle batterie qui permet de faire 600 aspirations contre 300 sur une batterie actuelle.

Il m’a ensuite fait la démonstration de vaporisation du contenu d’une cartouche. Il verse sur un plateau en aluminium tout le produit d’une cartouche, puis chauffe par le dessous à l’aide d’un chalumeau. On voit pendant quelques secondes la vapeur s’échapper.

Il reste un résidu couleur caramel sur le plateau, c’est la nicotine. Quand on le touche, il est poisseux. C’est la couleur brune que vous retrouvez dans vos cartouches quand elles sont vides. Cela m’amène à penser qu’il faut nettoyer l’atomiseur assez souvent pour qu’il ne soit pas trop encrassé.

Cette visite a été très instructive, et j’espère avoir réussi à vous faire partager au mieux mes impressions. Ce compte rendu est basé sur les dires de Marc Chenoll et de Pascal Doussinaud et de ce qu’ils m’ont montré. Ils m’ont paru sincères tout au long de ma visite et j’ai été accueilli comme le rédacteur en chef du journal de 20h. C’est pour ça que je les remercie d’avoir apporté autant d’attention à une personne voulant écrire un article pour un site internet.

Alexandre - Chasseur93 pour info-ecigarette.fr

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