Spécialisé dans les box bottom feeder, 3D Make Art est un des modeurs français les plus réputés. À la tête de la société vosgienne, Max Caillez est seul maître à bord et homme-orchestre de ces petits chefs-d’œuvre. À l’origine, Max Caillez n’était pas destiné à se lancer dans la vape. Designer 3D, il travaillait surtout pour des cabinets d’architectes. Après diverses missions dans ce secteur, il lui est venu l’envie de voler de ses propres ailes.
Le modeur des Vosges
“En réalité, ça a été la concomitance de plusieurs choses, explique Max Caillet, j’avais depuis longtemps le projet de monter ma propre société, de design et d’impression 3D et de formation à l’utilisation de la 3D. Au même moment, j’ai arrêté de fumer, et, par l’intermédiaire d’un ami, découvert la vape.” C’était il y a 3 ans.
C’est la façon dont je me démarque. Tout est fait artisanalement, à la main, à l’atelier
Rapidement, comme beaucoup, le Vosgien arrive aux limites de son matériel et y pose un œil critique. C’est à ce moment qu’il a l’idée de faire une box en 3D. Le premier modèle de 3D Make art voit le jour : la Bee Box, une double accu BF propulsée par un Chipset Yihi SX 350. Le succès est immédiat, au moins d’estime, et 3D Make Art se retrouve vite avec un noyau dur de fans qui n’a cessé de croître au fur et à mesure que le temps passe, à la grande surprise du concepteur.
“J’ai un noyau dur de passionnés qui me suivent et qui achètent systématiquement chaque box. Certains vont même jusqu’à en acquérir plusieurs, pour la posséder en différentes déclinaisons. D’un côté, c’est très plaisant d’avoir ainsi la confiance de vapoteurs passionnés, et d’un autre, c’en est presque intimidant, de penser que son travail devient objet de collection”, avoue-t-il.
La démarche artistique est assumée par Max Caillez. Le nom de la société, 3D Make Art, signifie que “la 3D fabrique de l’art”. Il ne faut pas oublier que Max Caillez est designer avant tout, et que la recherche esthétique est une constante.
Son job à plein temps
Cette fabrication de mods est devenue quasiment une activité à temps plein. Mais qu’est-ce qui préside à la création d’un nouveau mod ? Est-ce que le moment vient de créer quelque chose et de se mettre à la planche à dessin ou l’inspiration vient-elle naturellement ? “Je n’y ai jamais vraiment réfléchi, en fait, il n’y a pas de méthode. C’est vrai qu’il y a deux cas de figure. Le premier, c’est quand je fais une box pour un pro, comme l’Unicorn BF pour Unicorn Vape ou la Manhattan pour Boston Shaker Vape. Là, ce sont eux qui viennent avec leur projet, on met nos idées en commun et il en ressort un projet fini.”
Le second cas de figure, c’est la création de ses propres mods. “Je bricole toujours, j’essaie des choses, je teste de nouvelles formes et de nouvelles combinaisons. C’est de ce processus, non pas que sort une nouvelle box, mais que me viennent des idées pour en créer une. Quant à savoir quand sort une nouvelle box : quand j’ai quelque chose qui me convient.”
La gamme 3D Make Art
La Bee Box SX350J-V2 200W est sa première réalisation. “En tant que designer, j’ai voulu créer une box ergonomique et compacte avec de l’autonomie, donc une double accu. La box est donc construite autour du chipset SX350J-V2 et est optimisée pour celui-ci. Je voulais également sortir des box au format rectangulaire, la Bee Box SX350J-V2 200W est née.”
Elle est suivie par la Bee-Frost, avec le même chipset, mais simple accu et bottom feeder.
S’ensuivent ensuite la BeeHive, la Mini-Bee, l’Hexabomb, des box bottom feeder mécaniques, partageant toutes la touche 3D Make Art, à savoir un mélange harmonieux d’impression 3D et de matériaux traditionnels, le tout fabriqué artisanalement.
“C’est la façon dont je me démarque. Tout est fait artisanalement, à la main, à l’atelier”, explique Max Caillez. D’accord, mais quels sont ses secrets ?
Dans les secrets du modeur
On l’a bien compris, ce modeur est attaché au côté artisanal, à la touche “fait main” indissociable de 3D Make Art. Combien de temps faut-il pour faire une box ? “Deux jours, mais une journée complète mise bout à bout, explique Max, le temps de travail par box, deux jours, c’est le temps minimum avant l’expédition d’une box, le temps de travail réel, c’est un jour entre l’usinage du bois, le façonnage des chanfreins, la finition et l’assemblage.”
Mais pourquoi deux jours ? Il fait de longues pauses ? “Moi non, je n’ai pas le temps, mais le bois, oui”, sourit Max. “Le bois est un matériau vivant et malléable, et après certaines étapes, il a besoin d’un temps de repos avant de continuer. Il faut bien respecter son temps de séchage.”
Pour la finition, il utilise de la paille de fer et la méthode du tampon pour l’huile et la cire. Il fait également des vernis et divers produits de finitions semblables à ceux utilisés par un tourneur qui fabrique des stylos en bois.
Mais c’est la fabrication des portes qui est la plus impressionnante. “Il y a, sur l’impression 3D, une marge d’erreur de 0,3 %. Ce qui peut sembler minime, mais qui en réalité fait que chaque box n’est pas exactement semblable aux autres. Et cette marge d’erreur fait que les portes conçues pour une box ne s’adapteront pas forcément sur une autre du même modèle. Donc, pour chaque box, je fabrique des portes en plexi, qui vont me servir pour fabriquer les portes en bois”, précise Max Caillez.
C’est pour cette raison que 3D Make Art ne propose pas de spares, comme, par exemple, des portes interchangeables. “Si un client veut un nouveau jeu de panneaux pour sa box, il n’y a pas le choix, il faut qu’il me l’envoie pour que j’aie les mesures précises”, assure-t-il. Pour le choix des matériaux, et notamment de certaines pièces mécaniques comme les pins 510 BF et les switchs, Max Caillez ne laisse rien au hasard. “J’achète et je teste tout ce qui sort. Le but, c’est de proposer le meilleur rapport qualité/prix. Il faut que mon client ait un produit parfaitement fonctionnel et fiable dans le temps, sans avoir à débourser une fortune.”
Un liquide pour faire son miel de l’hexagone
Chaque création 3D Make Art sera ensuite frappée du logo de la société, des hexagones… “C’est une référence à la ruche, tout simplement, explique-t-il. J’adore les abeilles, et je me suis inspiré de leurs rayons au moment de créer mon logo.”
Cette passion lui a également inspiré l’e-liquide Queen Bee, une collaboration avec Boston Shaker Vape. “Je voulais un liquide au goût de miel, sans additifs supplémentaires. Certaines personnes, qui sont habituées à des liquides plus boostés, peuvent le trouver un peu fade, peut-être, mais mon envie, c’était de créer un all day, naturel et subtil.”
Mission réussie. Le Queen Bee parle bien à l’oreille des amateurs de produits de la ruche, et non, il n’est pas fade, et non, il n’est pas non plus écœurant. Si vous aimez le miel et les liquides équilibrés, essayez-le. Il paraît que sur une box 3D Make Art, il est encore meilleur.
Et que vape Max, durant cette interview ? “Du Queen Bee, sourit-il. Il m’arrive de me demander si je n’en ai pas vapé plus que j’en ai vendu.” Le liquide au miel ne restera pas seul au catalogue. “Deux autres liquides sont en cours de finalisation, toujours en collaboration avec Boston Shaker Vape (voir notre numéro précédent, NDLR).” Bref, une idée qui essaime. Max Caillez retourne à son atelier. “J’ai encore beaucoup, beaucoup de travail”, explique-t-il. Autant de vapoteurs heureux demain, à n’en point douter.
La vape de Max Caillez
Setup actuel : une Billet Box de Billet Box Vapor avec un VapeShell d’Atmizoo et une Hexabomb avec un Hussar RDA de Hussar Vapes.
Liquides préférés : Queen Bee en all day. Régulièrement, je vape aussi du Boston Shaker Vape et les liquides Curieux.