Récemment installé dans un imposant hangar à Brignoles dans le Var, LAD Distribution (ex-LiquidArom) fait partie du peloton de tête des fabricants d’e-liquide français. PGVG a rendu visite à Stéphane Guichard, directeur général, et Michael Morlat, chef des ventes, pour une conversation à bâtons rompus.
Bonjour, comment avez-vous commencé à vapoter ? Quels fumeurs étiez-vous ?
Michael Morlat : Il y a plusieurs années, j’étais un très petit fumeur. À vrai dire, je fumais seulement en soirée, dans un cadre festif. J’ai débuté la vape en 2013 lorsqu’on m’a offert ma première cigarette électronique. C’était une Ego-C avec un CE4.
Stéphane Guichard : À la base, j’étais un gros fumeur. Ma femme s’était mise à la vape et quand j’ai vu comme ça lui a réussi, j’ai voulu m’y mettre aussi. Au départ par simple curiosité, et ça a fonctionné. C’était en 2016, j’ai commencé avec une box Aster de chez Eleaf et un atomiseur Cubis de la marque Joyetech.
Quels métiers exerciez-vous avant LAD Distribution ?
M. M. : J’étais responsable commercial chez Panasonic et spécialisé dans les solutions numériques. Je suis arrivé dans la société en 2013, tout juste 3 mois après sa création. Je travaillais pour Christophe Seethaler, le fondateur de LiquidArom, par le passé, dans une autre entreprise qui lui appartenait également. Quand il m’a présenté ce nouveau projet, j’ai tout de suite adhéré. J’ai été séduit par son idée et par ses motivations. Nous étions trois à mes débuts. Puis, très rapidement, l’équipe s’est agrandie.
S. G. : J’étais directeur d’un groupe d’entreprises à Monaco. Je connaissais Christophe par des relations en commun. Lors de nos rencontres, on parlait souvent de développement d’entreprise. Assez vite, il a constaté que nous partagions la même vision, alors il m’a proposé de le rejoindre. C’était en 2018 et cela correspondait totalement au type de projets qui pouvaient me passionner. J’avais l’habitude de mener des mises en place de ce genre. Par contre, pas dans la vape. C’était une première pour moi, dans ce secteur d’activité qui m’a tout de suite attiré. En tout cas, monter et gérer des sociétés, c’était vraiment mon truc. J’ai vu cette opportunité comme un beau challenge. Christophe Seethaler m’a donc demandé de rejoindre l’entreprise pour développer des projets. À la base, nous étions partis sur un poste de directeur développement. Finalement, je suis passé directeur général. Ce changement a été rapide étant donné que ce poste est plus en adéquation avec mon expérience professionnelle.
Quel a été le déclencheur de la création de LiquidArom ?
S. G. : Christophe Seethaler est un ancien gros fumeur et il a pu arrêter grâce à la vape. Suite à cet arrêt, il a eu une forte demande de la part de ses amis. C’est alors que l’aventure a commencé, en 2013. Il avait des relations amicales avec des chimistes, ce qui lui a permis de développer des e-liquides. C’était quelque chose d’important pour lui puisque le marché n’était pas encore développé et qu’il n’y avait que très peu de choix concernant les e-liquides français à cette époque.
“Au départ, l’objectif était très simple : proposer des produits made in France”
Quelle est la première gamme lancée par LiquidArom ?
M. M. : Nous avons lancé notre toute première gamme. C’était tout simplement la gamme LiquidArom, composée uniquement de saveurs mono-arôme. À ce moment-là, elle comptait seulement 10 saveurs, essentiellement du blend. L’objectif était très simple : proposer des produits made in France. En effet, à cette époque, nous retrouvions beaucoup d’e-liquides en provenance de Chine chez les revendeurs français. Il fallait vraiment réagir, se concerter et s’adapter rapidement. Les premiers salons auxquels nous avons participé ont été riches en rencontres et en découvertes. Nous avons pu constater une véritable évolution d’un évènement à l’autre. L’objectif était d’être meilleurs, et surtout d’anticiper. Aujourd’hui, LiquidArom c’est 44 salariés, dont 13 commerciaux, un service marketing & communication, et un laboratoire R&D tout neuf. Le tout solidement réuni et en contact permanent pour répondre au mieux aux différentes demandes de nos revendeurs et des consommateurs.
Avez-vous rencontré des difficultés à l’époque ?
M. M. : À nos débuts, les grandes difficultés concernaient plusieurs domaines. Tout était basé sur de l’organisation. Je m’explique : il nous fallait trouver et négocier avec les différents fournisseurs de matières premières (arômes, nicotine, propylène, glycérine, bouteilles, bouchons). Sans oublier, bien entendu, la partie étiquettes. Bien qu’il n’y eût pas, à ce moment-là, les mêmes contraintes à respecter qu’actuellement concernant la TPD. Être capables de gérer la production, et pour finir s’assurer de garantir une livraison rapide. Nos effectifs étaient bien moins nombreux qu’aujourd’hui, il nous était donc nécessaire d’être extrêmement polyvalents. J’ai appris de nombreuses choses à cette époque, c’était vraiment enrichissant d’un point de vue personnel et professionnel. Malgré les difficultés, j’en garde un excellent souvenir. Heureusement, toutes ces choses sont beaucoup plus simples pour nous maintenant puisque nous sommes plus nombreux et nous avons la chance d’avoir une équipe plus que qualifiée.
“Avec le nom LiquidArom, nous souhaitions aller à l’essentiel pour toucher les primovapoteurs”
Pourquoi avez-vous choisi le nom de LiquidArom ?
S. G. : Notre nom a été défini par des choix marketing. Nous souhaitions aller à l’essentiel dans le but de toucher les primovapoteurs. L’idée était donc de trouver un nom qui puisse leur parler, pour qu’ils comprennent tout de suite de quoi il s’agit. L’objectif initial était vraiment de permettre à d’autres personnes d’arrêter de fumer. Aujourd’hui, c’est toujours notre priorité : permettre à de nombreuses personnes de se libérer de leur addiction.
Par la suite, nous avons souhaité distinguer le nom de notre première gamme et celui de l’entreprise. Ceci pour éviter de créer des confusions. C’est pourquoi nous sommes maintenant en cours de transition vers le nom LAD.
Comment définissez-vous l’identité de votre société ?
S. G. : LAD, c’est avant tout et à la base une entreprise familiale. Nous pouvons aussi la qualifier comme dynamique, soucieuse de la qualité de ses produits et d’accompagner au mieux ses clients. Bien que la société grandisse, il nous tient à cœur de conserver notre identité : nous sommes une grande famille.
M. M. : Au quotidien, il y a vraiment un esprit bon enfant dans nos relations. Par exemple, on aime beaucoup se faire des blagues. Ça peut aller de la bouteille d’eau percée au Nutella étalé sur la poignée de la portière d’une voiture. Mention spéciale à mon souffre-douleur préféré : Cédric Amaté (Neo Vape), notre animateur réseau. Aussi appelé “Pierre Richard”, par les intimes. C’est un peu notre troubadour, il est toujours là pour nous faire rire. On ne sait pas trop à quoi il sert, mais il est drôle (rires) ! Dans le même style, j’ai une petite anecdote. En 2019, nous avons préparé une trilogie plus que surprenante : des e-liquides saveur tapenade, bouillabaisse et aïoli. Évidemment, c’était un poisson d’avril, que nous avons communiqué par le biais d’une newsletter et sur la page Facebook de l’entreprise. Et le pire… C’est qu’on a vraiment eu des commandes et plusieurs appels de la part de nos clients. Improbable !
“Pour tester les nouveautés, les commerciaux effectuent des sondages auprès de nos partenaires historiques”
Quel est le processus de création d’un e-liquide LAD Distribution ?
S. G. : Tout est fait en interne, dans notre laboratoire. Nous profitons aussi de la grande force commerciale présente sur le terrain. Ils nous permettent d’avoir des retours de la part des boutiques et de nous adapter à la demande. C’est pour cette raison que nous avons mis en place un protocole d’éligibilité de produit. Celui-ci démarre du bureau et du laboratoire. Ensuite, cela passe par les commerciaux qui effectuent des sondages auprès de nos partenaires historiques. Ce processus est mis en place depuis quelques années, pour valider ou non les différentes versions de prototypes en vue de créer les futurs e-liquides. Très souvent, de nombreuses modifications y sont apportées avant d’arriver au résultat voulu. L’idée est avant tout de pouvoir répondre au mieux aux attentes de nos clients.
LAD compte 11 collections. À quels types de vapoteurs s’adressent-elles ?
M. M. : LiquidArom, c’est une gamme de saveurs mono-arômes. Elle est adressée aux primovapoteurs. Celle-ci est idéale pour l’arrêt du tabac. Elle a été pensée pour satisfaire ceux qui sont à la recherche d’efficacité sans rogner pour autant sur le goût. On y retrouve un large choix avec 13 saveurs blend, 9 saveurs fraîches, 8 saveurs de boissons, 7 saveurs fruitées et 5 saveurs gourmandes.
Black Edition est une collection forte de saveurs blend. Cette 4e saison est destinée aux amateurs de saveurs tabac. Elle a été développée pour satisfaire les plus fins palais. Chaque saveur est représentée par un personnage digne de la période de la prohibition. Leurs personnalités sont en adéquation avec leurs goûts. Nous sommes face à un véritable cartel de la vape mystérieux et séduisant, pour des saveurs puissantes et équilibrées. Pour cette saison, nous avons souhaité revenir aux fondamentaux de la prohibition, d’où cette identité et son slogan : Back to Blend.
High Creek Signatures a été pensée pour les aficionados de la vape possédant un matériel plus élaboré. Tel un vin d’exception, pouvant ressortir de 8 à 13 saveurs. C’est le fruit d’un long travail. En effet, il a fallu pas moins de 2 ans pour arriver à ces accords parfaits et équilibrés entre puissance et nuance de saveurs. Elle existe depuis 2015 et a été réalisée en collaboration avec nos 3 juice-makers suisses. Avec 2 awards au Vapexpo, dans la catégorie café pour l’Insomnia et dans la catégorie gourmand pour le Zmeï, sa réputation n’est plus à faire.
Tasty Collection est une gamme bi-arômes, fruitée ou gourmande et au goût prononcé. Elle s’adresse à tout le monde. Son identité visuelle nous rappelle les années 50 : le temps des pin-ups et des jukebox. Ce qui s’allie à merveille à cette collection haute en couleurs et en saveurs. Sans prendre un seul kilo, on peut savourer la gourmandise d’une délicieuse tarte aux fraises, déguster un café avec une bonne dose de crème ou encore se régaler avec l’explosion de fruits de la saveur Pomme Framboise. Sa devise : “ne choisissez plus entre ce que vous aimez et ce que vous adorez et offrez-vous la liberté de ne plus rien vous refuser.”
Les Essentiels est une collection intermédiaire. Elle a l’avantage de séduire à la fois les primo-vapoteurs et les plus confirmés. Sa création vient d’une envie de revisiter les saveurs traditionnelles de la vape. Chaque recette devient un voyage, un souvenir ou une émotion : croquer dans une pomme fraîchement ramassée sur le pommier de grand-père, partir cueillir des baies sauvages dans les bois, manger les fruits provenant du fraisier du jardin, boire un mojito au bord de l’eau pendant les vacances d’été… Ce sont des saveurs simples, mais d’exception. Travaillées et retravaillées pour en extraire le meilleur et mieux vous transporter. Il est parfois bon de revenir aux essentiels.
Avec Ice Cool, une vague de fraîcheur est arrivée dans la maison LiquidArom. Il suffit d’une bouffée pour avoir l’impression d’être au bord d’une piscine en plein été, à siroter un bon petit cocktail. Il s’agit d’une gamme qui allie parfaitement la chaleur et le soleil de l’été à la douce fraîcheur qui envahit le palais dès l’inspiration. Voilà de quoi frissonner de plaisir.
Le Flamant Gourmand est la collection pâtissière par excellence. Qui de mieux que les Français pour représenter cet art qu’est la pâtisserie ? Nous avons souhaité développer une gamme très gourmande. Elle permet de découvrir ou de redécouvrir des entremets délicieux, allant de la création originale au dessert intemporel. Son chef pâtissier est un passionné qui vous rappellera tout de suite l’iconique flamant rose de la maison LiquidArom. La grande pâtisserie nommée le Flamant Gourmand a été fondée en 2019 et elle satisfait autant les gourmets que les gourmands avec un savoir-faire tout droit venu du Sud de la France.
Modjo Vapors est basé sur des héros inspirés du comics, tout droit sortis du QG de LAD. Des personnages forts, représentant des parfums atypiques et assumés, dans un univers graphique très contrasté, à l’image de ses goûts riches en couleurs et en saveurs. Modjo Vapors s’affirme comme un acteur incontournable, allant jusqu’à devenir un “must have”. Riche en produits dérivés et au marketing soigné, cette marque accorde une véritable importance aux revendeurs, toujours plus nombreux, qui lui ont accordé leur confiance. Elle s’adresse aux amoureux de la vape.
Comme toute série à succès, Modjo Vapors a sa saison II, et c’est 2nd Squad. Avec, de nouveau, des personnages charismatiques. Elle s’adresse au même type de vapoteurs que la 1st Squad avec des saveurs au goût fortement prononcé et très étonnantes par leur réalisme. C’est la suite logique pour une gamme de légende.
Base Végétale répond à une forte demande sur les substituts au propylène. Par ce biais, nous donnons la possibilité aux personnes intolérantes au PG de vapoter 4 de nos meilleures saveurs : le Fruits Rouges, la Menthe Polaire et le Silver Blend de la gamme LiquidArom. Sans oublier le célèbre Pomme Framboise de la gamme Tasty Collection.
LADiy répond aux attentes de l’ensemble des consommateurs de vape, il était essentiel de proposer une gamme de DIY avec notre savoir-faire et la qualité de nos produits. Elle s’adresse aux amateurs qui ont envie de créer leurs propres saveurs, pour une vape unique et sur mesure. Pour plus d’informations sur nos produits, notre équipe commerciale est à votre disposition et saura parfaitement répondre à chacune de vos questions. Notre site Internet peut également apporter des précisions. Il y a tellement de choses à dire sur ces gammes qu’il nous serait difficile de tout énumérer ici. Ou alors, il nous faudrait un article dédié. Peut-être une prochaine fois (rires) ?
“Nous travaillons en collaboration avec des addictologues et des tabacologues”
Vous possédez votre propre labo. Concernant les saveurs, créez-vous vous-mêmes les arômes ou faites-vous de l’assemblage ?
S.G. : Nous développons nos propres saveurs. Pour cela, nous avons un laboratoire neuf, doté des technologies les plus modernes et d’une docteur en chimie qui dirige notre équipe de laborantins. Nous travaillons en collaboration avec des addictologues et des tabacologues. Il nous est important de nous axer particulièrement sur le sevrage et la qualité afin d’aider au mieux les personnes qui sont dans une démarche d’arrêt du tabac.
Produisez-vous des liquides en marque blanche ?
M.M. : Oui. D’ailleurs, nous avons une ligne entièrement dédiée à cette marque blanche. Toute demande est la bienvenue. C’est avec plaisir que nous pourrons donner des informations aux personnes intéressées. Il nous reste de la place et nous pouvons accompagner les concernés de A à Z dans ce type de projet. De la création à l’étiquette, à la production, en passant par le marketing.
Concernant la partie sanitaire, qu’est-ce qui garantit le côté “safe” de vos liquides ?
S.G. : Tous nos liquides sont fabriqués et développés dans le Sud de la France, dans nos locaux situés à Brignoles, dans le Var. Ainsi, nous maîtrisons l’ensemble de la chaîne de production et de distribution. Nos recettes sont développées en accord avec les recommandations de la norme française XP D90-300-2. De ce fait, il est totalement exclu de travailler avec des composants susceptibles de comporter un risque. Quand nous validons une recette, nous faisons effectuer une analyse par un laboratoire indépendant afin de nous assurer de la sécurité et de la qualité de nos produits.
Les recettes sont suivies par un automate de pesée qui permet une extrême précision. Nous nous assurons rigoureusement de la traçabilité de tous les ingrédients utilisés. Que ce soit dans le laboratoire ou en atelier de conditionnement, nous utilisons les BPF (bonnes pratiques de fabrication). Ces dernières obéissent à des règles très strictes en termes de qualité, de traçabilité, d’hygiène, de sécurité et de qualification du personnel. Enfin, nous sommes adhérents à la Fivape et entretenons des relations étroites avec cet organisme.
“La certification Afnor a été repoussée de quelques mois à cause du Covid-19”
Être certifié Afnor fait-il partie de vos objectifs à court terme ?
S. G. : Oui, c’est un projet arrivé en phase finale. La validation a été décalée de quelques mois en raison des circonstances liées au Covid-19. Nous avons deux personnes dédiées à la qualité en interne. À ce sujet, nous suivons déjà les recommandations de la norme et nous avons placé la barre très haut. J’irai même jusqu’à dire au-dessus des exigences de l’Afnor.
Comment faites-vous pour rester en contact avec les attentes du marché ?
M. M. : Nous sommes soucieux et à l’écoute des demandes de nos clients. Pour cela, nous prenons en compte les conseils de nos revendeurs. Nous mettons également en place des enquêtes de satisfactions de façon régulière.
Quels sont vos réseaux de distribution ?
M. M. : Nos produits sont distribués par certains partenaires grossistes rigoureusement sélectionnés, les boutiques de nos clients en direct et notre site Internet.
Comment avez-vous traversé la crise sanitaire du Covid-19 ? Comment en avez-vous atténué les effets ?
S.G. : Nous avons pris toutes les précautions nécessaires afin de protéger au maximum les membres de notre équipe : distanciation sociale, réduction de nos effectifs, mise à disposition de masques et de gel hydroalcoolique, respect des gestes barrières, etc. Nous sommes assez fiers d’avoir su tenir le cap en ces circonstances particulières : engagements de livraison respectés, pas de rupture de stock et ce, malgré les effectifs réduits. Notons que nous avons eu beaucoup de chance puisque nous sommes dans une région qui a été peu impactée par ce virus.
Quels sont vos best-sellers ?
M.M. : Citons tout d’abord le Silver Blend (gamme LiquidArom) : un classique qui a su faire ses preuves depuis 2013, tout comme Menthe Polaire (gamme LiquidArom). Nous pouvons aussi parler des indétrônables Scarface et The Fixer (gamme High Creek Signatures) qui figurent encore dans notre catalogue bien qu’ils soient historiquement les toutes premières références de la gamme. Les incontournables Pomme Framboise et Café Crème (gamme Tasty Collection) se sont ajoutés à ce top ventes. Tout comme Frozy Bear et Furious Stach (gamme Modjo Vapors) que de nombreux partenaires commercialisent. Le Red est aujourd’hui devenu la référence rappelant le fameux e-liquide teinté de rouge, mais cette fois à la française. Nous avons également été primés sur des salons à plusieurs reprises en France et à l’étranger sur Zmeï, Insomnia, Fafnir (gamme High Creek Signatures) et Greedy Wallace (Modjo Vapors).
Avez-vous connu des flops ?
S.G. : Malheureusement oui, nous avons connu des flops. N’oublions pas que c’est en faisant des erreurs que l’on apprend. Sur la gamme Civilization, que nous ne commercialisons plus à ce jour, je pense au Mindarus : saveur Céréales / Fruits Rouges / Crème vanille. Sur le papier et au vu des tests, il était assez séduisant, mais à l’expiration le résultat n’était pas au rendez-vous. Le deuxième flop que nous relevons est la distribution de produits dans certains pays étrangers, comme la Grèce. Nous avons du stock dormant qui a été conçu spécialement pour eux. Un problème similaire s’est présenté pour la Belgique par rapport à des arrêtés royaux qui ont changé de façon régulière. De ce fait, nous n’avons pas pu les satisfaire régulièrement. On aura essayé. Malgré tout, nous gardons un œil attentif sur ces pays.
Vous proposez aussi des arômes concentrés, quels sont vos hits ?
M.M. : Sur la gamme LADiy, les plus gros succès sont le Riz Soufflé Beurre de Cacahuète, le Golden Framboise et le Fruits Rouges Citron Vert.
“Nous avons déménagé ici parce que cette zone est écocertifiée”
Vous venez de déménager dans de plus grands locaux, quels plus vont-ils vous apporter ?
S.G. : Au départ, nous étions dans un open space et nous étions bien moins nombreux. Nous avons quitté ce système et ces anciens locaux pour le confort de nos équipes. Actuellement, nous comptons une ou deux personnes par bureau au maximum, ce qui permet à chacun d’être à l’aise et d’avoir sa tranquillité. Grâce à ces locaux, bien plus grands, nous avons pu rapatrier ici le laboratoire (anciennement basé à Aubagne). L’équipe du laboratoire s’étant agrandie, nous avons choisi de leur permettre de travailler dans des conditions optimales, avec un lieu spacieux et agréable. Nous avons également pu augmenter nos lignes de production. Ici, il y a un espace vert qui participe au bien-être de nos collaborateurs, une grande salle de pause, un showroom, une terrasse avec un barbecue ainsi qu’une grande salle de réunion. Nous sommes toujours situés dans la zone d’activité Nicopolis à Brignoles. Nous avons choisi ce lieu parce que cette zone est certifiée ISO 14001 niveau 1 et “Qualité Eco Var” Animation et développement durable. C’est un endroit porteur et choisi par de grandes enseignes telles qu’Amazon, Félix Potin, la centrale d’achat d’Intermarché, Leclerc, etc.
Quelle est votre vision du marché français de l’e-liquide ?
M. M. : Le domaine se professionnalise et c’est un excellent point. Nous entretenons de très bons rapports avec beaucoup de nos confrères. Pour nous, il est capital de s’entraider. Les fabricants de tabac essayent de s’emparer du marché. C’est à nous de savoir faire la différence en mettant en avant notre savoir-faire, en éduquant le palais des consommateurs et aussi grâce à la qualité de nos produits. Nous sommes heureux d’avoir désormais un ministre de la Santé qui soutient notre cause et qui nous permet de nous développer sereinement. Merci à Monsieur Olivier Véran.
Quelle est la part de l’export dans votre chiffre d’affaires ?
S. G. : 6 %. Nous avons recruté une personne dédiée à l’export. À l’heure actuelle, nous commercialisons principalement dans les pays frontaliers.
“Les consommateurs doivent bien comprendre que les boutiques spécialisées sont capitales”
Comment voyez-vous l’avenir des boutiques spécialisées ?
M. M. : La vente en ligne a pris des parts de marché conséquentes, notamment lors de la crise du Covid-19 : click and collect, livraisons, etc. Cela a permis à ce domaine, déjà bien présent, d’accélérer sa progression. Néanmoins, il est essentiel que les consommateurs comprennent bien que les boutiques spécialisées sont capitales pour le conseil et l’accompagnement dans le milieu de la cigarette électronique. Leur avenir est donc préservé en se prémunissant de services digitalisés. Bien sûr, nous sommes à leur écoute en cas de difficultés et nous ferons tout notre possible pour les accompagner au mieux dans l’optique de pérenniser leur activité.
Et que pensez-vous de l’offensive des cigarettiers ?
S. G. : Ils sont des financiers. Nous n’avons pas les mêmes axes de développement, ni les mêmes priorités. Pour eux c’est la finance, et pour nous c’est l’amour du métier ainsi que le savoir-faire français. Nous l’avons vu, puisque cela a été démontré récemment par une célèbre marque à 4 lettres qui s’est retirée du marché français, pour ne pas citer de nom.
Enfin, pouvez-vous nous lâcher une exclu concernant vos projets à venir ?
M. M. : Comme dit au début de cette interview, LiquidArom est une grande famille, et les secrets ne sortent pas de la famille. Néanmoins, nous pouvons quand même vous dire que l’année 2020 sera axée sur le développement et l’accompagnement de nos clients.
La vape de Stéphane Guichard
Vapoteur depuis : 2016.
Setup actuel : Aegis Boost de Geek Vape.
Liquides préférés : Le Fameux (gamme le Flamant Gourmand) et Scarface (gamme High Creek Signatures). J’aime autant le gourmand que le fruité.
Taux de nicotine : 3 mg/ml. J’ai démarré avec du 12 et ensuite j’ai pu réduire petit à petit.
Consommation quotidienne : Entre 8 et 10 ml.
La vape de Michael Morlat
Vapoteur depuis : 2013.
Setup actuel : Kit Nautilus GT d’Aspire.
Liquides préférés : Le Citron Pastèque (gamme Ice Cool) : j’en suis totalement fan, et le Furious Stach dont je ne me lasse pas (gamme Modjo Vapors).
Taux de nicotine : 1,5 mg/ml et parfois 3 mg/ml. J’ajuste selon les périodes.
Consommation quotidienne : de 12 à 15 ml.
LAD Distribution en chiffres
Année de création : 2013.
Croissance du chiffre d’affaires en 2019 : +41,3 %.
Nombre de salariés : 47.
CDI créés en 2019 : 18.
Superficie du local : 2 300 m².
Nombre de points de vente en France : environ 1 300 boutiques partenaires.
Nombre de références au catalogue : 541.
Part de l’export dans le chiffre d’affaires : 6 %.
Présence internationale : 8 pays européens, ainsi que la Suisse.
LAD Distribution en dates
Création de la société : 2013.
Ouverture de liquidarom-distribution.com : 2015.
1ers e-liquides : 2013.
1ers concentrés : 2020.
1ers grands formats : 50 ml en 2017 et 100 ml en 2019.